Psychologie

Comment faire face au deuil ?

Chaque personne, à un moment de sa vie a dû faire face à la perte d’un être proche. Passé le choc de la nouvelle, c’est une période de deuil qui commence et cette période de deuil, bien qu’extrêmement difficile est indispensable pour se reconstruire. Sophie, psychologue clinicienne est venue nous parler aujourd’hui de ce sujet.

Qu’est-ce que le deuil ?

Sophie Sitri, psychologue-clinicienne : Le deuil recouvre plusieurs choses. Dans la langue française, il y a la notion de « être en deuil » donc c’est un état. On portait jusqu’à une période récente des vêtements noires en signe de deuil par exemple. C’est aussi une étape. Ça fait suite au décès d’un proche et ça va donc englober toutes les réactions qui vont survenir dans ce temps-là et toutes ces réactions s’inscrivent dans une dynamique. Donc c’est aussi un processus et un travail au niveau psychique qui va s’effectuer. C’est une réaction normale suite au décès d’un proche. Il peut y avoir de la tristesse, des réminiscences de souvenirs et de ce qui a été partagé avec ce proche, des manifestations d’angoisse, de détresse en lien avec la relation qui avait été tissée avec cette personne durant sa vie.

La durée d’un deuil

Ce qui est établi c’est que ça dure au minimum un an c’est-à-dire le temps pour la personne de traverser toutes les étapes et les dates anniversaires de choses qu’elle faisait, qu’elle partageait dans sa vie avec la personne qui est décédée. Un an parce que c’est le moment où on arrive à la date d’anniversaire du décès , c’est une étape importante dans le deuil, on a reparcouru un an et on passe la date d’anniversaire du décès. Après c’est très variable selon les individus évidemment, selon l’histoire personnelle de chacun, selon la relation qui était établie avec la personne qui est décédée. Du coup cela est très variable et peut durer encore plusieurs années derrière. Ce qui va être important c’est que cela reste dans une dynamique et un processus, et qu’il n’y ait pas un blocus psychique qui s’effectue pour des raisons diverses et variées, une culpabilité antérieure au deuil, un deuil traumatique qui est survenu dans des circonstances tragiques ou très violentes.

Comment solliciter de l’aide ?

Le deuil peut se compliquer et c’est dans ce cas-là qu’il va être important de pouvoir se faire aider : les proches peuvent vous renvoyer quelque chose de la difficulté que vous avez à faire votre deuil. Le premier recours dans ce cas-là ça va être le médecin généraliste qui peut orienter si besoin vers tout un tas d’acteurs du réseau, psychologue, bénévoles dans des associations de suivi de deuil vont vraiment être les premières ressources dans ce cas-là. Enfin, les agences de pompes funèbres comme Caritas Obsèques par Yves Alphé peuvent représenter un autre soutien dans la mesure où elles permettent de procéder à des obsèques dans le respect de la dignité du défunt.